En 1912, Vaslav Nijinski crée L’Après-midi d’un faune avec les Ballets russes de Serge de Diaghilev accompagné de la musique de Debussy. Cette chorégraphie a révolutionné la danse et ses pratiques en s’éloignant de la tradition classique. C’est aujourd’hui l’un des chefs-d’oeuvre de l’histoire du ballet. Fidèle à Nijinsky, Benjamin Pech, en collaboration avec Sohrâb Chitan et la compagnie Timeless Ballet, propose une mise en scène librement inspirée et transposée de manière surprenante dans un milieu naturel, en écho à la thématique de la biennale.

« J’ai souhaité construire une création en relation avec l’héritage de la danse (Nijinski) et l’histoire de Bordeaux. L’oeuvre chorégraphique, présentée en extérieur, peut se mouvoir dans les espaces publics de la ville. Le faune n’est plus un corps cristallisé dans sa relation frontale à la scène. Il prend forme dans ses déplacements et son déploiement dans l’espace. » Benjamin Pech.

FAUNE, c’est avant tout la solitude d’un homme qui se rompt dans la rencontre. Les deux danseurs (le faune et la nymphe) incarnent l’idée d’un temps qui s’étire, une image en suspension. Il s’agit ici de développer l’idée du mirage, d’un moment fugace presque impalpable, un songe dans lequel apparait ces êtres mystérieux qui nous échappent.

FAUNE relie danse, musique et poésie dans un univers onirique où l’animalité, la relation à la nature et la symbolique érotique constituent des thèmes phares de la pièce.

​« Ces nymphes, je les veux perpétuer.

Si clair,
Leur incarnat léger, qu’il voltige dans l’air
Assoupi de sommeils touffus.
Aimai-je un rêve ? » 

Stéphane Mallarmé

en collaboration avec Sohrâb Chitan de la compagnie Timeless Ballet