Depuis 2006, les appels à idées ouvrent des perspectives architecturales, urbaines et paysagères. Les questions soulevées s’appuient sur des cas d’études situés à Bordeaux.

Pour Agora 2017 « paysages en mouvement, paysages en progrès », l’appel à idées a dépassé les quartiers historiques et invitait à valoriser les qualités paysagères de la métropole bordelaise.

Dans des sites potentiellement inondables, trois cas d’études ont été proposés aux candidats.

Le thème : Habiter sur pilotis

Quelle architecture sur pilotis pourrait singulariser l’urbanisation de nouveaux quartiers dans des zones potentiellement inondables ? Quelle expression contemporaine pour une architecture sur pilotis ? Quels bénéfices pourraient apporter au cadre urbain, à l’espace public et à l’environnement une architecture sur pilotis ? À quels usages permanents ou temporaires l’espace abrité et ouvert sous les pilotis pourrait-il être dédié dans le collectif comme dans l’individuel ? Quels aménagements sont à penser en lien avec les autres espaces libres publics et/ou privés ? Quelles relations entre l’étage habitable et le sol ? Comment disposer les accès publics et/ou privés ? dans le collectif et dans l’individuel ? Quelle accessibilité aux étages, dés lors que le sol est dégagé ?

Voila en quelques mots les questions posées par Bordeaux Métropole aux professionnels et étudiants à travers cet appel à idées. Le premier prix était doté de 2500 euros, le second prix de 2000 euros et le troisième de 1000 euros.

L’appel à idées est ouvert aux architectes, urbanistes, aux paysagistes diplômés, aux ingénieurs spécialisés dans les domaines liés au développement durable (thermique, énergie, gestion de l’eau) et aux étudiants régulièrement inscrits en master dans ces disciplines.

Les candidats ont pu répondre seuls ou en équipe, dans ce cas un membre de l’équipe a été désigné comme responsable et destinataire des informations et des courriers afférents à l’appel à idées.

Les cas d’étude

Cas N° 1 : Un îlot d’immeubles collectifs dans le quartier Brazza en cours de conception (Bordeaux)

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Cas N° 2 : Une parcelle destinée à une maison individuelle dans le lotissement communal de Vèzes dans le quartier du Grand Parc (Bordeaux)

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Cas N° 3 : Un ensemble d’immeubles dans le quartier des Terres Sud (Bègles)

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Les réponses des candidats

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Le jury

Le jury fut  présidé par Philippe Rahm. Il était composé, d’élus, d’architectes et de journalistes.

Président

Philippe Rahm, architecte

Philippe Rahm diplômé de l’École polytechnique fédérale de Lausanne en 1993, est un architecte suisse de renommée internationale, dont l’agence est située à Paris. Il est aujourd’hui professeur invité à l’Université de Harvard, USA et enseignant titulaire à l’Ecole Nationale d’Architecture de Versailles. Son travail qui étend le champ de l’architecture entre le physiologique et le météorologique, a acquit une audience internationale dans le contexte du développement durable.
www.philipperahm.com

Membres du jury

• Jacques Mangon, vice-président de Bordeaux Métropole en charge de l’urbanisme réglementaire et de la stratégie foncière,
• Jean-Etienne Surlève – Bazeille, adjoint au maire de Bègles en charge de l’urbanisme
• Marc Barani, architecte
• Emmanuel Caille, rédacteur en chef et directeur artistique D’A
• Ludovic Lachavanne, architecte, Poly Rythmic Architecture
• Benoît Lasserre, Grand Reporter au Journal Sud Ouest
• Ana Luengo, architecte paysagiste
• Lucie Niney, architecte, agence NeM
• Rafael Santamaria architecte, l’Atelier provisoire
• Anastasia Elrouss, architecte urbaniste, agence YTAA-Youssef Tohme Architects and Associates

La délibération du jury

Le jury a choisi à l’unanimité de donner 5 mentions (récompensées par la somme de 1100 euros chacune) à 5 idées qui chacune met sur la table une problématique architecturale propre à l’habitation sur pilotis. Ensemble, ces 5 idées forment une sorte d’ébauche des 5 premiers thèmes d’un livre blanc, un premier pense-bête de l’architecture dans les régions inondables constructibles.

Le projet Corail nous rend attentif au choix des matériaux de construction, à leur dimension chimique et biologique et leur évolution dans le temps, face à l’atmosphère humide spécifique des zones inondables et à sa flore.

S3 Habiter sur pilotis nous révèle l’existence d’une sixième façade, celle de la sous-face du bâtiment, que l’on doit formaliser et qualifier avec autant d’attention que les autres façades.

Le projet Atome révèle l’ambiguïté programmatique de l’espace sous les pilotis. Les inondations empêchent de déterminer leur fonction précise. C’est en fait une qualité, celle du neutre, que le projet étend ensuite à l’ensemble des niveaux supérieurs du bâtiment.

Ponctuer le quotidien révèle la présence inévitable des pilotis structurels mais aussi des autres éléments verticaux techniques de la construction comme les descentes d’eau, et en tire parti pour inventer un langage spatial spécifique de l’architecture en zones inondables.

Machine d’eau accepte l’eau comme une puissance mécanique, changeant la forme et les usages du bâtiment en fonction des pluies et des inondations.

Philippe Rahm
Bordeaux 20 février 2017

Calendrier

Date limite d’inscription  et de remise des propositions : 15 décembre 2016

Délibération du jury : 20 février 2017

Remise des prix et exposition : 21-24 septembre 2017 au H 14, Bordeaux, dans le cadre de AGORA, biennale de Bordeaux

FAQ

La Foire Aux Questions a permis d’apporter des précisions suite aux échanges entre l’équipe Agora et les candidats au prix. Elle fut enrichie fréquemment par l’ensemble des réponses aux questions posées sur le prix Appel à idées :
FAQ Appel à idées