BORDS D’EAU VILLAGEOIS
Cas N° 2 : Une parcelle destinée à une maison individuelle dans le lotissement communal de Vèzes dans le quartier du Grand Parc (Bordeaux)
671BEV
Louise DANHAIVE
BASECLES Belgique
Samori AGNE
SAINT MARTIN DES CHAMPS France
Architectes urbanistes
« Bords d’eau villageois » fait écho à deux composantes du projet: l’eau et le village. L’eau, élément bien ancrée dans l’image et la vie de Bordeaux notamment grâce à la récente réalisation de Michel Corajoud, le miroir d’eau, se trouve être le sujet de la demande. Présentée dans le quartier de la laiterie comme une menace, elle doit être pensée comme une richesse, comme le vecteur de toute vie communautaire au sein du quartier. Cette richesse figure alors dans tout ce que l’environnement offre : notre démarche veut donc sublimer cette menace.
Le projet, tel un village, tend à s’inscrire dans un contexte bordant littéralement le masterplan de l’étude urbaine pré-opérationnelle du Grand Parc. Ce projet urbain, décrit comme « un élément fédérateur pour ce quartier » et un « socle sur lequel d’autres projets peuvent naître » offre alors un réseau, une maille végétale encourageant ainsi le développement d’autres projets exemplaires. Ce renouvellement urbain s’articule autour de la requalification des voiries, la mise en valeur des espaces publics et du patrimoine et la création d’un nouveau parc public ouvert sur la ville et plus intime : le projet proposé suit cet impulsion en proposant un jardin public, cœur et poumon du quartier, suscitant la curiosité et en offrant le partage d’un espace. La porosité des logements est présente naturellement sur le site grâce à la zone inondable forçant le bâtiment à se surélever par moment, à libérer le sol et par conséquent les vues. Entre les logements, les accès piétons mènent au jardin tandis que les venelles permettent d’accéder à un observatoire. Il en résulte alors une convergence vers le cœur du projet, de part ces cheminements, mais aussi par la nouvelle typographie du sol canalisant les inondations de façon à créer de nouveaux paysages évoluant au fur et à mesure du temps. On dialogue avec le jardin, les dalles au sol permettent tantôt d’emprunter un chemin, tantôt plus.
Le logement sur pilotis dialogue également avec le jardin, sa composition crée une relation intérieure-extérieure assez ambiguë. Le rapport au sol devient aussi un réel enjeu ; il faut pouvoir le toucher, s’en éloigner ou s’en rapprocher, physiquement ou visuellement. Le patio permet d’articuler simplement les escaliers et les planchers : il devient l’élément central de la volumétrie. L’ensemble des plans est une succession de plateaux, visant toujours à offrir un lien avec la nature environnante.
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